Un millier d’employés de La Redoute en France vont se partager la somme de 100 millions d’euros grâce à la revente de leurs actions. Ils étaient tous devenus actionnaires de leur société en 2014 après sa restructuration via le mécanisme appelé "l’actionnariat salarié".
L’objectif est que le travailleur puisse recevoir ou acheter des actions de sa société et qu’il soit de près ou de loin associé à la gestion actionnariale de l’entreprise. Donc il devient en partie propriétaire de l’entreprise. Ce mécanisme existe aussi pour des sociétés cotées en Bourse sous la forme de stock-options.
En Belgique, on estime qu’entre 50.000 et 60.000 employés sont actionnaires de leur société, soit un peu plus d’1% des travailleurs. Et parmi eux, les salariés de la société EASI basée à Nivelles. Elle vend et développe des solutions informatiques. Elle n’est pas cotée en Bourse. En 2011, le fondateur décide de vendre des parts de son entreprise à ses employés. Aujourd’hui la société compte 500 personnes dont 115 sont actionnaires.
Pour les employés cela permet d’être davantage investis dans l’entreprise et de pouvoir peut-être profiter un jour du fruit de la vente de celle-ci, comme pour la Redoute en France. Et en attendant les employés peuvent avoir un intéressement financier dans les résultats de leur société.
"À partir du moment où la société est rentable, oµ cela fonctionne, les employés peuvent s’attendre à obtenir un retour financier sur l’investissement, explique Jean-François Herremans, directeur général d’EASI. Cela dépend de la performance d’une année à l’autre, il n’y a pas de garantie d’avoir un dividende chaque année mais nous, la direction, nous engageons à expliquer aux employés dans quelle direction on souhaite aller, de façon à ce qu’ils sachent à quoi s’attendre."
Pour valoriser ses actions, il peut être possible de les revendre mais souvent dans entreprises comme EASI, une convention bloque la vente d’actions pendant plusieurs années. L’objectif c’est d’investir dans la société sur du moyen ou long terme.