La consternation des Européens concernant les modalités du retrait américain d’Afghanistan a relancé le débat sur la nécessité d’une armée européenne. D’un côté, des voix favorables à une "autonomie stratégique" affirment que la chute de Kaboul doit servir de signal d’alarme, de l’autre, leurs opposants jugent qu’il n’y a pas de menace existentielle justifiant la création d’une force militaire.
Que pense le Secrétaire Général de l’OTAN de la mise sur pied d’une défense européenne ? : "L’OTAN demande depuis de nombreuses années plus d’efforts financiers de la part des alliés européens pour leur dépense militaire pour avoir de meilleures capacités d’action. Et je salue le fait que les Européens investissent davantage. Mais cela ne devrait pas être quelque chose qui est en dehors de l’OTAN ou qui est en concurrence. Ils devraient s’inscrire dans le cadre d’efforts plus larges visant à renforcer l’OTAN parce que nous avons besoin que l’Europe et l’Amérique du Nord s’unissent pour répondre à une Russie plus agressive face à l’équilibre mondial des forces, il y a la Chine et donc nous devrions nous tenir ensemble en nous protégeant les uns les autres et tant que l’Europe et l’Amérique du Nord. Ensemble nous sommes plus forts et en sécurité !"
Nous devons donc être solidaires entre l’Amérique du Nord et en l’Europe
Même si les Américains se détournent plus des situations dans le voisinage de l’Europe et voient plus leur intérêt en Asie et face à la montée en puissance de la Chine ? : "Les États-Unis ont accru leur volonté de présence en Europe au cours des dernières années et l’OTAN est essentielle pour la défense de l’Europe. 80% des dépenses de défense de l’OTAN proviennent d’alliés non-membres de l’UE. La Norvège au nord, la Turquie au sud et puis bien sûr à l’ouest les États-Unis le Royaume-Uni et le Canada… Toute tentative de diviser ou d’affaiblir le lien entre l’Europe et l’Amérique du Nord va non seulement affaiblir l’OTAN, mais aussi diviser également l’Europe. Nous devons donc être solidaires entre l’Amérique du Nord et en l’Europe.
Tant que nous restons ensemble, nous formons l’alliance la plus réussie, la plus forte de l’histoire
Les États-Unis, bien sûr, continuent d’être présents également dans notre voisinage. Les États-Unis par exemple soutiennent les efforts de la France et d’autres pays européens dans le Sahel, même chose dans la lutte contre les cibles de l’Etat Islamique en Irak et en Syrie, des alliés européens sont là, mais bien sûr, les États-Unis ont été absolument essentiels dans ce que nous avons accompli dans la lutte contre l’Etat Islamique. Tant que nous restons ensemble, nous formons l’alliance la plus réussie, la plus forte de l’histoire et cela assure la sécurité de tous nos peuples."