Pour Frederik Broché, directeur technique de Belgian Cycling, ces résultats ne sont pas le fruit du hasard mais bien du travail effectué ces dernières années.
"Il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte mais cela fait plus de dix ans déjà qu’on travaille pour les contre-la-montre à la fédération", explique Broché au micro de Jérôme Helguers, notre envoyé spécial en Australie.
Comme elle le fait déjà avec son programme destiné aux grimpeurs, la fédération s’est organisée pour détecter et former les meilleurs spécialistes de la discipline.
"Chaque année, on organise des compétitions contre-la-montre pour voir les coureurs à l’oeuvre, pour identifier les talents. On les regroupe, on sélectionne les meilleurs et on observe ces qu’ils font. Le rythme auquel ils roulent, leur façon de s’entraîner, de s’échauffer, leur position sur le vélo… Après cela, on travaille avec eux et on leur donne des conseils. Sur la position notamment, c’est très important. Si c’est nécessaire, on les aide aussi avec le matériel."
Les résultats commencent à se voir au niveau mondial et le contre-la-montre séduit de plus en plus les coureurs. "Il y a quelques années, on a eu Victor Campenaerts (ancien recordman de l’heure) qui a montré la voie. On voit déjà depuis quelques années que les coureurs sont intéressés par cette spécialité. Ils ont envie de s’essayer. Chez les Dames, Lotte Kopecky voulait faire le contre-la-montre pour la première fois. Quand on voit ça et les résultats de Wout ou Remco, c’est une bonne inspiration pour les jeunes", se réjouit Frederik Broché.
La fédération et les supporters belges attendent désormais la cerise sur le gâteau : un titre mondial que la Belgique n’est jamais parvenue à décrocher chez les élites, messieurs et dames confondus.