Argentine - France, une finale de Coupe du monde qui a tenu toutes ses promesses mais qui fait encore parler. Deux hommes sont sous le feu des critiques : le gardien argentin Emiliano Martinez (pour un geste inapproprié) et l’arbitre Szymon Marciniak (pour des décisions arbitrales).
Pour sa deuxième Coupe du monde, Szymon Marciniak a eu le privilège d’arbitrer cette finale. Accueilli comme un héros, il a partagé aux médias polonais son ressenti sur cette rencontre dantesque : "J’ai géré ce match à ma façon. Où il n’était pas nécessaire de donner un carton, je ne l’ai pas donné. Je pouvais probablement en donner deux ou trois en plus mais pour être honnête, je n’ai pas encore regardé le match."
Trois penaltys sifflés, des prolongations, une séance de tirs au but, les officiels ont vécu une rencontre mouvementée. Un défi physique mais surtout mental pour eux : "Nous étions terriblement fatigués, surtout moi, mentalement et physiquement. Ce match m’a donné du fil à retordre, car j’ai couru environ 14 km, et les autres arbitres 9 km. Il y avait beaucoup de course et de "gestion". Dans un match comme celui-ci, vous devez gérer. Les joueurs doivent vous faire confiance. C’est cool quand ils ont peur de vous mais que dans un même temps ils vous aiment et s’écoutent les uns les autres. Ce n’est pas facile quand vous avez autant de stars sur le terrain."
Pour son arbitre assistant Pawel Sokolnicki, ils se sont tous bien préparés pour cette finale. "Nous avons arbitré les deux meilleures équipes de la Coupe du monde. Pour pouvoir se détacher de cette pression, il a fallu des années de travail et d’entraînement sur le terrain. Nous y sommes parvenus et nous en sommes très fiers."
Szymon Marciniak reprendra bientôt la direction des terrains pour diriger les rencontres du championnat polonais : "Avec cette finale, nous avons atteint le plafond de verre, mais il y a encore beaucoup de travail à faire."