Europa League

147 minutes de temps de jeu : comment ce Séville – AS Rome a pris des proportions hallucinantes

Sevilla FC v AS Roma – UEFA Europa League Final 2022/23

© Jose Breton/NurPhoto

Par Antoine Hick

Anthony Taylor. Cet Anglais de 44 ans n’avait, sur papier, pas grand-chose pour devenir l’un des acteurs majeurs de la finale de l’Europa League entre Séville et l’AS Rome. Et pourtant, il aura été au centre de toutes les polémiques… bien malgré lui, Monsieur l’Arbitre.

Et le pire, c’est que malgré les doléances d’un José Mourinho mauvais perdant, Taylor a globalement réussi son match. Malgré la pression de l’enjeu, quelques faits de match et diverses tentatives d’intimidation des joueurs qui auraient pu le déstabiliser.

Des joueurs qui n’ont rien fait pour l’épargner. D’entrée de jeu, d’ailleurs. Deux minutes de jeu… gros choc involontaire entre Gudelj et Ibanez et la première d’une longue série d’interruptions.

Un match haché par les fautes, les coups de sifflets et les arrêts. Un match tombé, très vite dans un drôle de rythme où les actions dangereuses ont été trop souvent entrecoupées par des moments de latence, provoqués par les fautes, les rouspétances et les jérémiades des deux équipes.

Intransigeant, l’arbitre a été forcé de mettre, très tôt, la main à la poche : à la 21e minute, pour un coup de coude de Nemanja Matic. La suite ? 12 autres cartons adressés à différents joueurs… et membres du staff.

13 cartons dans une finale d’Europa League ? Un record. 7 bristols pour la même équipe, l’AS Rome ? Un record également.

11 minutes d’arrêts de jeu… en prolongations

Sevilla FC v AS Roma - UEFA Europa League Final 2022/23

Résultat, le match a été long. Très long, même. En 2e mi-temps, c’est le VAR qui est entré dans la danse pour rallonger encore un tantinet le spectacle. Un pénalty pour Séville à l’orée du dernier quart d’heure ? Moment de flottement. Puis l’intervention de la vidéo assistance pour invalider la décision de l’arbitre. Pénalty pour la Roma dans la foulée pour une main de Badé ? Non !

Et que dire de la 2e mi-temps des prolongations ? Oeil pour oeil, dent pour dent. Pendant 15 minutes, les 22 acteurs ne s’octroient pas le moindre espace. S’arrachent comme des morts de faim sur le moindre ballon. Choc entre Lamela et Ibanez. Le Brésilien a la lèvre ouverte et doit être soigné. Matic soufre de crampes. Il s’allonge sur la pelouse, gagne quelques secondes, se relève avant de définitivement capituler, sous les huées des supporters andalous.

Mourinho, lui, ne procède pas directement au changement. Gagner du temps, c’est ce qu’il fait de mieux, le filou. Nouveau moment de tension… à l’image d’un match qui prend doucement des proportions surréalistes.

Surréaliste, comme les arrêts de jeu de cette 2e mi-temps des prolongations. Sifflet au bec, Taylor octroie… 11 minutes d’ajouts. Ajoutez-y les deux minutes supplémentaires données en 1e mi-temps et vous obtenez un temps de jeu effectif de… 43 minutes en prolongations.

Au total, ce match aura d’ailleurs duré incroyablement longtemps : 7 minutes d’arrêts de jeu en 1e mi-temps, 7 en 2e et donc 13 en prolongations. Faites le calcul, la finale a duré 147 minutes… sans la séance de tirs au but.

Une séance de tirs au bout qui aura finalement souri à Séville. Comme d'habitude aurait-on presque envie d'ajouter...

 

Finale 2023 : Séville - AS Rome : le 31 mai 2023 (1-1, tab : 4-1)

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