Photographie

18ᵉ Prix National Photographie Ouverte au Musée de la Photographie de Charleroi – Arnold Grojean

De la série Koungo fitini, d’Arnold Grosjean, Prix national Photographie Ouverte 2021

© Arnold Grojean

Par RTBF Culture - partenariat

Pas moins de 403 envois se sont disputé les faveurs du jury, pour le 18e Prix National Photographie Ouverte au Musée de la Photographie de Charleroi.

Comme pour les éditions précédentes, toute liberté avait été laissée aux photographes quant au choix du thème traité dans leur travail. Si pour certains cette absence de balises peut s’avérer déstabilisante, elle permet au plus grand nombre de laisser libre cours à la sensibilité et aux motivations de chacun, et aboutit, lors du jury, à la confrontation de démarches photographiques authentiques – présentées anonymement – sous-tendues par un véritable regard, plutôt qu’à une comparaison de traitement autour d’un thème imposé.

lire aussi : l'interview d'Arnold Grojean

Et ce sont bien des démarches photographiques que le jury s’emploie à distinguer, lesquelles se voient renforcées par la qualité de la sélection d’images proposée.

Les photographes sélectionnés seront exposés au Musée de la photographie, du 29 mai au 19 septembre 2021.

ARNOLD GROJEAN : Prix national Photographie Ouverte – De la série Koungo fitini
ARNOLD GROJEAN : Prix national Photographie Ouverte – De la série Koungo fitini
ARNOLD GROJEAN : Prix national Photographie Ouverte – De la série Koungo fitini

Arnold Grojean : Prix national Photographie Ouverte 2021

La série s’intitule "Koungo Fitini (Problèmes mineurs)" – plus d’infos sur le site officiel d’Arnold Grojean

Mené à Bamako, capitale du Mali, depuis avril 2013 et au cours de différents voyages, ce projet a pour thématique la vie des enfants des rues à Bamako et a été réalisé en grande partie par les enfants eux-mêmes. Avec l’aide de l’association "Sinjiya-ton Mali" travaillant pour la réhabilitation sociale et professionnelle d’enfants vivant dans la rue, une dizaine d’enfants de 11 à 13 ans ont été formés à la photographie au travers d’ateliers que j’ai initiés et ont pu ainsi témoigner de leur quotidien et de leur réalité.

Des appareils photo furent remis aux dix enfants. Ceux-ci se rendaient au centre de l’association pour assister à des cours techniques en photographie argentique (visite de labo, compréhension de la lumière, notions de point de vue, regard, etc.), et à des ateliers de dessin. Ensuite, nous avons réalisé des entretiens individuels sous forme de dialogues et de discours libres pour commenter pellicules et dessins ; ce qui a permis de légender les photographies des enfants.

Plus tard, j’ai réalisé des portraits nocturnes d’autres enfants des rues sur leur lieu de vie. L’esthétique de ma prise de vue a été choisie en fonction du travail réalisé par les enfants lors des ateliers. J’ai cherché une prise de vue qui puisse venir compléter avec cohérence et pertinence leurs images tout en évitant, autant que possible, de se confondre avec les leurs.

KOUNGO FITINI (Problèmes mineurs) se présente sous forme de dix livrets : huit livrets contenant les images et textes des enfants, un livret comportant mes images et un lexique présent pour contextualiser la culture malienne.

Ce travail a été initié et s’est fait en partie en collaboration avec l’association "Sinjiya-ton Mali" et avec l’aide et l’encadrement de l’Ecole supérieure des Arts de l’image Le 75.

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