Cette guerre aura véritablement marqué la décennie pour sa longueur. La rivalité entre les deux pays, l’un chiite, l’autre sunnite, ne fait que grandir dans les années 70, jusqu’à l’affrontement, le 20 août 1980, lorsque Sadam Hussein déclare la guerre à l’Iran. Face à lui, l’homme fort iranien depuis la révolution islamique, l’ayatollah Khomeini.
Cette guerre surprend le monde entier, car pour la première fois depuis le début de la Guerre froide, il ne s’agit pas d’un conflit entre l’Est et l’Ouest. Elle est longue, fait de nombreux morts, les armes chimiques utilisées commettent des atrocités. Aucun camp ne gagne vraiment, et au bout de huit années de conflit, un cessez-le-feu est établi le 8 août 1988. Mais 800 000 personnes y auront malgré tout perdu la vie.
L’Iran, depuis sa révolution, est au ban de la communauté internationale. Le régime de l’ayatollah se déclare hors du jeu diplomatique de l’époque qu’est la Guerre froide. L’Iran n’est allié ni de l’URSS ni des États-Unis. Ces derniers sont, au contraire, un ennemi diabolique. Une opposition qui existe encore aujourd’hui.