Le souvenir du drame des Mésanges reste aussi gravé dans l’esprit du lieutenant Thierry Scoubeau, lieutenant aux pompiers de Mons. Arrivé sur place avec le troisième véhicule, il reconnaît qu’il ne s’est pas rendu compte tout de suite du drame qui était en train de se jouer. "J’ai vu des quelques flammes qui éclairaient à une fenêtre du 2e étage. Le temps que je branche les lances d’incendie, le feu s’était propagé rapidement aux étages supérieurs. Pour moi, c’est une intervention avec un sentiment contrasté car j’ai eu l’occasion de sauver plusieurs personnes contrairement à un collègue qui se trouvait un étage au-dessus de moi et qui a découvert plusieurs corps. Lui a été beaucoup plus impacté psychologiquement que moi".
D’indéniables problèmes de sécurité
Rapidement après cette catastrophe, des voix se sont élevées pour dénoncer les problèmes de sécurité dans l’immeuble des Mésanges mais aussi dans les autres tours de logements de l’Allée des Oiseaux. Comme pompier, Thierry Scoubeau reconnaît que ce bâtiment était bien connu du service incendie. "On y intervenait régulièrement soit en départ ambulance soit pour une intervention incendie comme des feux de poubelle, etc. C’était un bâtiment ancien qui ne répondait pas aux normes de sécurité les plus récentes". Il raconte par exemple que dans certains appartements, il fallait percer un trou dans le mur pour accéder à l’appartement voisin avant de pouvoir ensuite seulement rejoindre l’escalier de secours. L’enquête permettra de dresser un inventaire pour le moins interpellant des nombreux manquements en matière de sécurité. Cela conduira d’ailleurs bien plus tard à la condamnation de la Sorelobo pour des faits d’homicide involontaire et de coups et blessures par défaut de prévoyance.