27e jour de grève ce mardi à la centrale électrique TGV de Seraing: le conflit se durcit entre les travailleurs et la direction de Luminus.
Dans ce conflit, les travailleurs se sentent oubliés. Ils ont manifesté à Liège ce mardi devant la RTBF et la Médiacité.
Les revendications comportent trois volets: "Premièrement, la revalorisation de la fonction de l'adjoint au dispatching de Seraing" explique Nicolas Peters, délégué Gazelco. "Deuxièmement, une meilleure anticipation des départs à la retraite et un recrutement de manière plus générale dans l'entreprise, donc pas uniquement à Seraing. Et troisièmement, une revalorisation des barèmes salariaux dans l'entreprise Luminus et, -contrairement à ce qu'ils sont prêts à donner-, pas uniquement pour les profils techniques mais pour tous les métiers."
Comment est-ce possible de laisser moisir un conflit pendant 27 jours?
Les travailleurs se sentent oubliés, voire méprisés par la direction, comme le souligne le délégué: "Comment est-ce possible de laisser moisir un conflit pendant 27 jours, comment est-ce possible de laisser des travailleurs sur le trottoir pendant 27 jours en n'essayant pas juste de concilier les deux parties? Les travailleurs me disent qu'ils ont vraiment le sentiment d'être méprisés par la direction."
Pour le moment, ce sont les cadres qui font tourner la centrale TGV. Est-ce que cela représente un danger? Le délégué répond: "Des réflexions sont en train de ressortir en disant: est-ce que la sécurité est bien assurée sachant qu'une personne qui est seule au dispatching ne peut pas être en même temps aux commandes au dispatching et en même temps dans les installations. Ce sont des sites de production d'énergie. Il y a une détente à gaz, il y a de l'hydrogène à la centrale TGV de Seraing. Que fait-on en cas d'anomalie?"
La direction réagit
De son côté, la direction de Luminus a réagi dans un communiqué. Elle parle d'un arrêt de travail inattendu depuis le 28 avril. Elle précise qu'elle a toujours voulu privilégier le dialogue en évoquant "une longue histoire de concertation sociale constructive". Elle ajoute prendre au sérieux le droit de grève. Et que sa priorité est de trouver rapidement des solutions.
"Étant donné la crise que traverse le secteur de l'énergie qui touche également Luminus, c'est le moment, plus que jamais, de veiller à l'intérêt collectif qui est celui de la pérennisation de l'activité industrielle" conclut la direction.