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350 euros par mois pour se destiner aux métiers en pénurie : l’idée de la Communauté germanophone

Une prime pour inciter à se lancer dans les études et formations menant aux métiers en pénurie. C’est l’idée de la Communauté germanophone. Kenaï est étudiante en rhéto. Pour elle l’idée est bonne mais elle a une crainte.

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Une prime de 350 euros par mois, durant la durée des études supérieures, la 7e année professionnelle ou la formation d’apprenti, pour les étudiants qui s’engagent dans une filière débouchant sur un métier en pénurie, c’est ce que veut proposer le gouvernement de la Communauté germanophone à partir de la prochaine rentrée de septembre. Le décret relatif à cette prime devrait être approuvé en juin. Bien sûr, il y a des conditions et une contrepartie.

La condition, c’est d’étudier en Communauté germanophone. Il n’est même pas nécessaire d’y habiter. La contrepartie, c’est d’y travailler durant cinq ans, au minimum à mi-temps, pendant les 10 années qui suivent la fin des études. Cette durée est réduite à trois ans pour les étudiants qui sont déjà engagés dans une de ces filières d’étude, la prime n'étant pas rétroactive.

Voilà ce qui ressemble à un gros incitant pour lutter contre le manque de main-d’œuvre dans des secteurs comme les métiers techniques, l’enseignement ou les soins à la personne. Ce sont justement les formations proposées d’une part par la seule haute école implantée en Communauté germanophone, et d’autre part à l’école secondaire technique d’Eupen.

Kenaï Hagelstein est étudiante en rhéto à l’école Père Damien d’Eupen. Elle veut devenir infirmière. Alors cette prime, elle ne dit pas non, mais a quand même une crainte : " L’avantage qu’on me donne ici en Communauté germanophone est très intéressant et je le prends vraiment en compte, mais je ne me vois pas en train de déjà planifier mon avenir avec l’obligation de rester cinq ans en Communauté germanophone alors que je ne sais pas où l’avenir va m’amener. Je n’aimerais pas me fermer des portes ", confie-t-elle.

Par contre, elle estime que la prime pourrait remplir pleinement son rôle dans certains cas : " Je pense que j’ai les moyens de financer mes études donc je ne vois pas pourquoi la Communauté germanophone devrait m’aider. Par contre, je trouve ça très intéressant parce que j’ai une amie qui n’a pas forcément les moyens de faire des études. Donc la Communauté germanophone lui permettrait ainsi de le faire. Je trouve donc que c’est une très bonne idée ", estime-t-elle.

Cette prime serait à demander chaque année.

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