Le 6/8

4 anecdotes à propos d'Enzo Ferrari, né il y a 125 ans

Enzo Ferrari

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Le 18 février, il y aura 125 ans que naissait le père des Ferrari, celui qu’on a surnommé le commandatore, Enzo Ferrari. Dans le 6/8, Eddy nous raconte comment cet Italien, né en même temps que les premières compétitions automobiles, a donné naissance au constructeur le plus titré de Formule 1.

La couleur du logo vient de sa ville d’origine

C’est à Modène, dans le nord de l’Italie, que naîtra Enzo Ferrari le 18 février 1898. Modène dont la couleur emblématique est le jaune. Son père, papa Ferrari, exploitait une petite société de fabrication de poutrelles métalliques. Pris par la passion de l’automobile naissante dans les années 1900, il ouvre un des premiers ateliers d’entretien de voitures.

Enzo grandit là-dedans. Il a dix ans quand papa Ferrari l’emmène voir une course d’autos. Le virus est inoculé. Puis ce fut la guerre et en 1918, à 20 ans, Enzo s’est trouvé un premier emploi dans une société qui avait racheté les véhicules militaires Lancia et qui les transformait en voitures. C’est là qu’Enzo a appris à conduire, parce qu’on lui demandait d’aller livrer les véhicules chez un carrossier de Milan, à 170 kilomètres.

Il a été lui-même pilote de course

Il a fini par s’installer à Milan où il s’est lié d’amitié avec un pilote de course, Ugo Sivocci. C’est lui qui l’a introduit dans le milieu. Ferrari voulait devenir pilote. En 1919, on lui confie une voiture et il prend le départ d’une course de côte. Il termine 9e. Enzo Ferrari va gagner quelques courses et être engagé par le plus grand constructeur italien de l’époque.

Il a travaillé pour Alfa Romeo

Ce constructeur, c’est Alfa Romeo, avec qui il remportera quelques courses mais sans jamais devenir un grand champion. En 1927, à 29 ans, Enzo Ferrari abandonne la compétition. À Modène, il crée un club sportif automobile : la Scuderia Ferrari. Il a une idée : repérer les jeunes talents, les suivre et amener les meilleurs chez Alfa Romeo. Il invente en quelque sorte le métier d’agent de pilotes. Il va notamment découvrir Nuvolari, un des grands champions de l’entre-deux-guerres.

En ces années, la compétition automobile est marquée par une rivalité féroce entre deux constructeurs : Mercedes et Alfa Romeo. L’Allemagne contre l’Italie. Les nazis contre les fascistes. Il en va de l’image de l’industrie nationale. Et de l’honneur du pays !

Pendant ces années, la pression, chez Alfa Romeo, va être énorme. À la moindre contre-performance, on vire et personne n’est à l’abri. En 1939, Ferrari préfère s’en aller de lui-même. Plusieurs ingénieurs le suivent.

Il doit sa réussite à un aviateur italien mort pendant la Grande Guerre

En 1925, à l’arrivée d’une course près de Ravenne, il est félicité par un comte et une comtesse qui lui offrent un petit cadeau. Ces gens avaient eu la douleur de perdre leur fils à la fin de la guerre. Ce fils, le major Baracca, avait été l’as des as de l’aviation italienne.

Lors de la Grande Guerre, Baracca avait abattu 34 avions ennemis. Le 35e duel lui a été fatal. Avant d’être pilote, cet homme avait commencé sa carrière militaire dans la cavalerie. Pour cette raison, il avait fait dessiner un cheval cabré sur son avion. La comtesse offre à Enzo Ferrari une sorte de porte-clés décoré du cheval noir cabré de son fils. "Mettez-le sur votre voiture", lui dit-elle, "il vous portera chance."

Chez Alfa Romeo, pour qu’on puisse distinguer les pilotes d’usine et les siens, Enzo Ferrari va marquer du cheval cabré sur fond jaune les voitures conduites par les pilotes de sa Scuderia.

À son départ d’Alfa Romeo, il doit signer une clause de non-concurrence qui court pour quatre ans. Pendant quatre ans, il n’a pas le droit de produire ses propres voitures. Après la guerre, il peut enfin s’y mettre avec ses ingénieurs. La première Ferrari est présentée le 12 mars 1947. Le 11 mai, elle participe à sa première course. Le 25 mai, elle remporte la première victoire Ferrari. La première d’une très longue série.

Enzo Ferrari Partie 2

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En 1949, on relance les 24 heures du Mans, qui est l’épreuve reine du calendrier. Alfa Romeo n’est pas là et une Ferrari va l’emporter. Première grande victoire.

En 1950, la Fédération internationale décide d’intégrer tous les Grands Prix à une compétition d’envergure planétaire. On lui donne un nom compliqué : Formule de courses internationales n°1. Qu’on simplifiera en Formule 1. Alfa Romeo l’emporte en 1950 et en 1951, avec Fangio. Mais cette année-là, lors du Grand Prix de Silverstone, une Ferrari bat une Alfa Roméo. Et Enzo Ferrari aura ce mot : "C’est comme si j’avais tué ma mère."

En 1952, Fangio est blessé et Alfa Romeo ne participe pas au championnat. Ferrari placera trois pilotes aux trois premières places du championnat du monde. À ce jour, Ferrari reste le constructeur qui a mené le plus souvent un de ses pilotes à la victoire. Quinze titres dont cinq consécutifs entre 2000 et 2004 avec Michael Schumacher.

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