C’est au CEPES, une école provinciale d’enseignement secondaire de Jodoigne, que nous avons rencontré une salariée de 61 ans qui a accepté, de manière anonyme, de nous parler de son expérience. Cette technicienne de surface a pu bénéficier de ce régime particulier, après avoir répondu aux critères d’admission requis. "Après 40 ans de nettoyage, après avoir tordu des torchons, etc… Le corps en prend un coup ! Ce sont des bobos par-ci, des bobos par-là ! Maintenant, au moins, je peux souffler un peu. J’ai un jour de repos en plus, le vendredi ! Cela me permet d’avoir un peu de temps pour moi".
Quant à la question de savoir si elle aurait accepté un 4/5 impliquant une réduction salariale, notre témoin est catégorique : "Je vis seule, je dois payer mon loyer et franchement, non ! Je n’aurais pas pu me le permettre ! Par contre, la formule de réduction du temps de travail sans perte de salaire est idéale pour moi. Et je pense que beaucoup de personnes en fin de carrière souhaiteraient aussi pouvoir alléger leur travail".
Pour Isabelle Devos, la directrice adjointe de l’établissement, "ce système peut être un plus pour le bien-être et pour l’aménagement de fin de carrière. Le travailleur qui peut souffler un jour de plus, sera aussi plus efficace au travail. Le projet est intéressant, mais il doit pouvoir rester finançable et réalisable en termes d’organisation".