Plusieurs témoignages en ce sens ont été rapportés ces derniers mois, à tel point que des membres de nos différentes universités ont publié hier soir une carte blanche. Ils entendent sensibiliser l’opinion, et surtout faire changer certaines pratiques détestables qui ont cours dans les universités comme ailleurs. Entre sexisme, harcèlement et même agressions sexuelles.
L’université, un univers feutré ?
Ce n’est pas vraiment ce que décrivent les signataires. Des vidéos pornos truquées, des invitations déplacées, des employées harcelées… oui, les violences sexistes existent dans l’enseignement supérieur. Elles ne sont pas nouvelles, mais il est grand temps d’en parler.
"Lorsqu’on parle de harcèlement sexuel, il ne faut pas faire des dessins. On a été alertés d’une série de situations qui étaient problématiques, qui étaient vraiment graves", déclare Françoise Tulkens, ancienne vice-présidente de la Cour européenne des Droits de l’Homme.
Combien de témoignages font état de violences sexistes et sexuelles ? Impossible à dire, mais suffisamment en tout cas pour que des membres des différentes universités s’en émeuvent.
"La question se pose de la même manière à l’université d’Anvers, à la VUB ou la KULeuven. C’est un milieu dans lequel on n’avait peut-être pas encore évoqué ces questions et on dit simplement que cette réalité existe et qu’il faut prendre les choses en mains."
Pour éviter que ces questions ne se règlent entre pairs, les signataires font aussi des propositions concrètes. Ils invitent notamment les universités à les traiter avec des organismes indépendants, comme Unia (le centre pour l’Egalité des chances) ou l’Institut pour l’Egalité des femmes et des hommes.