5 idées de livres pour les fêtes, qui reconnecteront les ados à la lecture

"Il y a un croisement, par rapport à toutes ces bios de blogueuses, youtubeuses, stars de téléréalité qui sont d'un creux et d'un inintérêt total" pointe le chroniqueur, notamment parce que les thèmes sont intergénérationnels. Hélène et les garçons, Britney Spears et les boys bands sont familiers aux parents, et les jeux vidéo intéressent les ados.

Autre point intéressant, l'univers du jeu vidéo est abordé avec beaucoup de nuance, sans discréditer uniquement ce phénomène pour ses travers, mais sans non plus en livrer une version idyllique. Devenir un pro des jeux vidéo comme Dina exige en effet des sacrifices, ne se résume pas à jouer mais fonctionne comme un vrai métier, et peut interférer dans la vie familiale.

En résumé, ce livre alimentera à coup sûr le débat avec les adolescents sur l'intérêt des jeux vidéo et démontre qu'il faut aussi s'accrocher à ses rêves et se battre pour les réaliser. "Elle y croit, elle fait des sacrifices mais est aussi soutenue par un entourage qui l'aide" se réjouit le chroniqueur, qui rappelle qu'on ne peut pas résumer ce monde digital à un phénomène "abrutissant".

Faction est une nouvelle collection pour ados qui séduit aussi Michel Dufranne car elle apporte un nouvel imaginaire aux plus jeunes générations.

La sortie de la saga Harry Potter par JK Rowling il y a près de 25 ans avait bousculé les thèmes habituels peu trépidants de la littérature pour ados qui se concentrait sur le suicide ou le divorce des parents.

En 2021, la littérature pour ados se focalisent sur des thématiques sociétales certes, mais à nouveau peu réjouissantes ou palpitantes : le harcèlement scolaire, le féminisme, le racisme ou l'homophobie. Pour le chroniqueur, les romans pour ados sont devenus trop moralisateurs, alors que les jeunes sont déjà sensibles à ces sujets, et ne s'attardent plus sur l'élément le plus essentiel, la narration.

Faction part de ce postulat pour produire sa collection, avec des romans de maximum 100 pages. Et surtout elle emprunte les codes de la narration des séries télévisées des jeunes générations : l'histoire est donc intense, resserrée et au plus près des personnages.

Et les sujets sociétaux sont abordés comme dans L'Enfer qui plonge le lecteur dans l'enfer des bagnes du Second Empire. Eye Track est une dystopie qui interroge sur l'existence d'une société qui conditionne les images que l'on regarde.

Les thèmes psychologiques sont aussi évoqués comme avec La mer sans le bleu : l'emprise d'une adulte sur d'autres adultes et les répercussions sur les ados. Comme ton père évoque la quête d'identité d'un ado accusé d'agression sexuelle et la relation qu'il entretient avec sa mère.