Le métier de policier est peut-être en train de changer : de plus en plus d’interventions comportent un volet médical ou social. Et les débats sur la collaboration ou l’absence de collaborations entre les différents services montrent que ces prises en charge sont complexes.
"On constate vraiment une évolution, avec des phénomènes tels que les violences intrafamiliales, les violences sexuelles, et nous avons aussi le cas de la gestion des personnes atteintes de maladies mentales", confirme Michaël Jonniaux.
80% des interventions de la police aujourd’hui sont des interventions où on attend du policier qu’il soit plus assistant social.
"Ça vaut en Belgique, mais ça vaut aussi à l’étranger. J’ai eu l’occasion, au début de cette année, d’entendre un collègue québécois sur le sujet, qui disait que 80% des interventions de la police aujourd’hui étaient des interventions dans ce cadre-là, où on attendait du policier qu’il soit plus assistant social, voire psychologue, qu’être, excusez-moi l’expression, un Rambo".
Et certes, les policiers sont formés à ces prises en charge "mais ils restent des policiers. Nous ne sommes ni infirmiers ni médecins. C’est très compliqué pour nous de gérer ce genre de situation", conclut Michaël Jonniaux.