Le débat se termine avec Sophie Van Bree, Porte-parole du tribunal de première instance : "Je précise une chose : la victime, d’après les faits du dossier, n’a pas été droguée par les 6 autres personnes, mais s’est droguée elle-même. Elle avait également bu. Elle s’est mise elle-même dans ces conditions. Le tribunal a considéré qu’étant sous l’emprise de la drogue et de l’alcool, elle ne pouvait pas être consentante, il ne pouvait pas y avoir de consentement. Le tribunal a retenu les faits de viol et a condamné ces personnes pour viol. Le travail consiste simplement à faire prendre conscience aux personnes condamnées de ce qu’est une femme, ce qu’est un homme, ce que sont les relations entre les hommes et les femmes et le respect envers chacun d’eux."
Une condition qui se veut éducative
"Ces 6 personnes ont été condamnées à une peine de 5 ans de prison. La peine maximale étant de 10 ans, 5 ans si le tribunal veut attribuer un sursis. Les personnes condamnées sont jeunes, ils n’ont aucun antécédent judiciaire. Dans ces cas-là, les dossiers sont tous traités de la même manière : on ne cherche pas à ce que la peine soit désespérante. Ces jeunes avaient fait de la détention préventive et ils ont été libérés. Ils ont ensuite repris des études, une formation professionnelle ou un travail."
Le tribunal regarde à ce qui est le plus utile pour la société
"Ces personnes ont repris une place dans la société et la prison est criminogène, quelle est la situation la plus utile ? Le tribunal procède toujours à une enquête de moralité, c’est un pari sur l’avenir et le tribunal privilégie les solutions éducatives. Nous comprenons que les victimes de viol prennent mal cette décision, mais le tribunal doit faire la part des choses. Nous devons garder un équilibre entre le respect de la victime et la sanction qui permet une réinsertion dans la société. C’est ça la justice."
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