Hier sur le plateau de "QR le débat", Carole Dembour, économiste à la Fevia, la Fédération de l’Industrie alimentaire belge, que plus d’une entreprise alimentaire sur deux éprouvait des difficultés à garder le cap en Belgique. "Nous avons commandé une étude à un bureau indépendant pour voir le score de résistance aux chocs de nos entreprises. Le résultat est sans appel. 65% des entreprises dans notre secteur (alimentaire, ndlr) sont en situation difficile dont 40%, soit 16.000 entreprises et 2.000 emplois, ont vraiment la corde au cou. Nous demandons d’urgence des aides directes, que ce soit de l’État fédéral via un crédit d’impôt pour les entreprises lourdement impactées, ou via des subventions des régions."
Olivier Douxchamps, le directeur du site de Knauf Visé, fait partie des chefs d’entreprise qui se sentent négligés par le gouvernement. "Des licenciements sont en jeu. Toutes les entreprises ne font pas de surprofits. Le coût de nos matières premières a augmenté de 30 à 40%, les contrats d’énergie peuvent être jusqu’à dix fois supérieurs, et les salaires ont augmenté de 10% avec l’indexation automatique. De notre côté, nous prônons plutôt de revoir le système d’indexation automatique au profit d’une augmentation qui se fait par secteur selon les besoins."