8 étapes, 18.000m de dénivelé et deux chronos : le menu corsé du Tour de Suisse 2023

Étape 1 : Einsiedeln – Einsiedeln (12,7 km, contre-la-montre)

Plus long qu’un prologue mais totalement plat, le chrono qui lance ce Tour de Suisse ne devrait pas créer d’énormes écarts. Même si le tracé qui longe les rives du Sihlsee, le plus grand lac de barrage de Suisse, pourrait se révéler technique.

Au vu du plateau annoncé la lutte pour le premier maillot de leader s’annonce passionnante. Avec Evenepoel, Küng, van Aert, Bissegger, Sobrero ou Vine au départ cet "amuse-bouche" a de la gueule.

Étape 2 : Beromünster – Nottwil (173,7 km)

Les sprinters ne devront pas perdre le nord dans cette étape qui multiplie les boucles dans le canton de Lucerne et navigue entre le Baldeggersee et le Sempachersee. Tim Merlier, Arnaud Démare, Jordi Meeus et Bini Girmay, qui ont tous gagné cette saison, feront certainement partie des hommes à suivre.

Étape 3 : Tafers – Villars-sur-Ollon (143,8 km)

Dès le 3e jour, les choses sérieuses commencent pour les gros bras du général avec la première arrivée au sommet à Villars-sur-Ollon. Ce sont surtout les 50 derniers kilomètres qui s’annoncent difficiles avec le Col des Mosses (6,2 km à 4,9%) et la montée finale vers la station des Alpes vaudoises. Cette ascension (9,6 km à 8,1%) a tout du révélateur.

Étape 4 : Monthey – Loèche-les-Bains (152,5 km)

Même type de profil pour la quatrième étape : un départ roulant avant d’aborder les difficultés. La première mènera le peloton à Crans Montana (13,7 km à 7%), arrivée d’une étape escamotée sur le dernier Giro. Après un petit bout de vallée et un passage par Sierre, les coureurs entameront la très longue et irrégulière montée vers Dorben (19 km à 4,6% de moyenne mais avec des passages à plus de 10%). Il faudra avoir gardé des forces pour affronter la dernière rampe vers Loèche-les-Bains.

Etape 5 : Fiesch – La Punt (211 km)

Les organisateurs en font l’étape reine de ce Tour de Suisse. Et même si elle ne propose pas de troisième arrivée au sommet de suite, elle offre un joli terrain de jeu aux grimpeurs avec mais trois solides cols : le Furkapss (hors catégorie, 17,2km à 6,2%), le Oberalppass (1re catégorie, 10,7 km à 5,7%) et l’Albulapass (hors catégorie, 18 km à 6,5%).

Après cette dernière ascension, considérée comme le plus beau col de Suisse, les coureurs plongeront vers La Punt. La descente est assez rectiligne dans un premier temps avant de proposer quelques épingles. Il faudra rester vigilant jusqu’au bout surtout avec 4700 m de dénivelé dans les jambes.

Etape 6 : La Punt – Oberwil-Lieli (215,3 km)

Les organismes fatigués par les efforts de la veille seront mis à contribution dès le départ avec l’Albulapass, escaladé par l’autre versant. Il faudra encore se hisser jusqu’à Lenzerheide (5,2 km à 9,5%) avant de souffler un petit peu. Mais attention. Les 50 derniers kilomètres sont en mode "tôle ondulée". Cet enchaînement de montées et de descentes va user les jambes. Il faudra pourtant faire parler son explosivité pour lever les bras à Oberwil-Lieli dans un final taillé pour les puncheurs.

Etape 7 : Tübach – Weinfelden (183,5 km)

Après plus de 13.000 m de dénivelé en quatre jours, le peloton va encore grimper dans ce Tour de Suisse très exigeant. Le début de parcours pourrait inspirer les baroudeurs. Mais auront-ils le champ libre ? La dernière bosse (3,4 km à 6,1% avec des pics à 11%) pourrait aussi donner des idées aux leaders qui veulent gagner/reprendre du temps avant l’ultime chrono. Le sommet est situé à plus de 18 bornes de l’arrivée.

Etape 8 : St. Gallen – Abtwil (25,7 km, contre-la-montre)

Deuxième round pour les gros rouleurs et dernière chance de faire évoluer le Général, le contre-la-montre d’Abtwil est plus long (25,7 kilomètres) et plus vallonné (415 m de D +) que le premier jour.

Le successeur de Geraint Thomas sera connu après 1097 kilomètres de course et 18000m de dénivelé.