Les moutons et les chèvres "sont à l'œuvre" pour entretenir cette zone, qui a été d'abord débroussaillée par les services municipaux. Les animaux se sont "parfaitement" adaptés à cette aventure urbaine, continue Ferran Pauné.
"Ça prend feu chaque année", confirme Sergi Domínguez, un habitant du quartier en pointant du doigt la végétation. "Les bêtes mangent les mauvaises herbes qui sont en dessous. C'est ce qu'il y a de mieux à faire" pour éviter des incendies trop dévastateurs, commente cet agent de maintenance de 52 ans, qui aimerait voir davantage de moutons au printemps prochain.
Pour Daniel, le berger, qui a quitté son petit village de Sant Llorenç Savall, à 50 km à l'intérieur des terres pour venir s'établir trois mois à Barcelone, "le défi principal, c'est de réhabituer les gens au milieu rural, ils ne savent plus ce que c'est", dit-il, avant de confier que l'adaptation n'a pas été facile pour lui non plus. "Je commence à en avoir marre de ne plus voir l'obscurité complète mais aussi du bruit permanent. Parfois je crois entendre un mouton qui appelle et en fait, c'est la sirène d'une ambulance", confie-t-il.