Avant la révolte de 2011 qui a mis fin à 42 ans de dictature, les motards étaient "perçus comme des marginaux", se souvient Fakhri Mustapha al-Hassi, vice-président du club.
"Mais cette image a changé et maintenant des familles et des enfants viennent se prendre en photo avec nous", se réjouit ce Benghaziote, paré d'un gilet en cuir, de lunettes de soleil et d'un bandana noir noué sur le crâne, à la mode des "bikers" américains.
Désormais très populaires à Benghazi, les membres du club enchaînent les actions caritatives, participent à des parades pour la paix et à des événements officiels, comme l'hommage rendu il y a quelques semaines à Omar al-Mokhtar, héros de la résistance contre la colonisation italienne au début du XXe siècle.
Durant le mois sacré de ramadan, à quelques minutes du coucher du soleil marquant la rupture du jeûne, des "bikers" se sont aussi parfois faufilés entre les voitures pour distribuer des repas aux conducteurs trop en retard pour rejoindre leur domicile à temps. Tout cela "donne une belle image" du pays, se félicite le président du club.