"C'est le futur", s'enthousiasme Jesus Chaviano devant sa maison construite au milieu de sa plantation, comme le faisaient autrefois les colons français qui, fuyant Haïti au XVIIIe siècle, ont implanté la culture caféière à Cuba.
En pleine saison de récolte, ses 42.000 pieds, qui s'épanouissent sous le couvert d'avocatiers et de bananiers, arborent leurs fruits d'un rouge vif. En 2021, il a atteint un rendement d'une tonne de café à l'hectare, soit quatre fois la moyenne nationale.
En 1960, Cuba produisait plus de 60.000 tonnes de café contre seulement 11.500 tonnes (moins de la moitié de la consommation locale) en 2021, dont 1.365 à peine ont été exportées, selon des chiffres officiels.
Comme tous les agriculteurs de l'île, les caféiculteurs vendent la majeure partie de leur production à l'État. Selon les experts, la baisse de la production s'explique par l'impact du changement climatique, la réduction substantielle des surfaces de production et l'émigration de la main-d’œuvre.