Concrètement, la bataille pour le contrôle du Congrès se joue dans une poignée d’Etats-clés -- les mêmes qui étaient déjà en jeu lors de l’élection présidentielle de 2020.
Tous les projecteurs sont ainsi braqués sur la Pennsylvanie où le chirurgien superstar Mehmet Oz, adoubé par Donald Trump, affronte un colosse chauve qui ne quitte jamais son sweat-shirt, le démocrate John Fetterman, pour un siège au Sénat américain.
Comme en 2020, la Géorgie est elle aussi au cœur de toutes les convoitises. Le démocrate Raphael Warnock, premier sénateur noir jamais élu dans cet Etat au lourd passé ségrégationniste, tente de se faire réélire face à Herschel Walker, ancien sportif afro-américain, lui aussi soutenu par l’ancien président.
Ces duels haletants sont alimentés à coup de centaines de millions de dollars.
L’Arizona, le Nevada, l’Ohio, le Wisconsin et la Caroline du Nord sont également le théâtre de luttes intenses, où les candidats démocrates sont tous opposés à des lieutenants de Donald Trump.
L’ex-locataire de la Maison Blanche, cerné par les enquêtes parlementaires ou judiciaires, s’est jeté à corps perdu dans la campagne, multipliant les meetings à travers le pays. Ces élections font office de test grandeur nature pour l’avenir politique du milliardaire républicain, qui flirte ouvertement avec une candidature à la présidentielle de 2024.
Joe Biden, président bientôt octogénaire, à l’agilité mentale déclinante selon ses détracteurs les plus féroces, répète lui aussi avoir l'"intention" d’être à nouveau candidat, préfigurant un possible remake du duel de 2020.