Les cœurs de trois réacteurs de Fukushima Daiichi étaient entrés en fusion en 2011 à cause du tsunami. Des zones dans un rayon de 20 km autour de la centrale ont été évacuées mais la majeure partie du département n'a jamais été affectée par des radiations.
Et après d'intenses travaux de décontamination, seulement 2,4% de la superficie du département restent aujourd'hui interdits d'accès.
Malgré cela, "la popularité de Fukushima auprès des touristes étrangers reste faible", figurant au 43ème rang sur les 47 départements japonais, souligne Go Morimoto, le directeur du domaine de Bandai.
En 2019, avant l'apparition du Covid-19, près de la moitié des touristes étrangers au Japon visitaient Tokyo, 30% allaient à Kyoto et 8% à Hokkaido, la grande île septentrionale de l'archipel, qui accueille notamment la célèbre station de ski de Niseko. A peine 0,3% des visiteurs étrangers s'aventuraient dans le département de Fukushima, pourtant à 90 minutes à peine de Tokyo en train.
L'ancien propriétaire de la station de ski de Bandai, un fonds d'investissement américain, l'avait vendue en 2015, persuadé qu'il était "impossible que le tourisme reparte" à cet endroit, rappelle M. Morimoto, qui vante le "potentiel" de la neige poudreuse de Fukushima pour rivaliser avec les principales destinations de sports d'hiver japonaises.