Ces dernières années, Hong Kong a montré peu d’empressement à adopter une législation en faveur de ses habitants appartenant à la communauté LGBT. La scène artistique locale s’efforce d’être plus inclusive et de monter des événements interpellant les pouvoirs publics sur cette question. Une démarche militante dans laquelle s’inscrit la nouvelle exposition du centre culturel Tai Kwun.
Elle s’intitule "Myth Makers — Spectrosynthesis III". C’est le troisième volet de l’exposition "Spectrosynthesis" de la fondation Sunpride sur l’art asiatique LGBT. Les commissaires Inti Guerrero et Chantal Wong ont rassemblé plus de 100 œuvres d’une soixantaine d’artistes originaires d’Asie et de ses diasporas, qui traitent toutes "des mythologies queer". Elles mettent l’accent sur la fluidité des genres et sur la nécessité croissante d’une prise en compte des différentes sexualités dans des sociétés asiatiques doucement conformistes.
La majeure partie de "Myth Makers — Spectrosynthesis III" se concentre sur les productions d’artistes encore en vie, mais l’exposition rend également hommage à des créateurs ayant vécu à des époques durant lesquelles on niait la diversité des identités sexuelles et des expressions de genre. "En rassemblant une telle pluralité de perspectives et de vocabulaires artistiques, 'Myth Makers' s’efforce de présenter une multiplicité de conversations, de représentations et d’anti-représentations d’histoires, d’individus et de communautés", indique le centre Tai Kwun dans un communiqué.