Depuis les vacances de Pâques, les élèves de trois écoles communales d'Ittre apprennent donc la wallon. Le ouest wallon, celui que certains aînés utilisent encore dans l'entité. Lucas a 11 ans, comme ses camarades de cinquième, il a cours une heure par semaine et de son point de vue, cela a vraiment du sens : " Mon oncle et ma tante ainsi que mes grands-parents l'utilisent , du coup, je me suis rendu compte que je connaissais déjà plein de mots; c'est chouette , plus tard , si j'ai des enfants, je pourrai leur apprendre à mon tour". La transmission, voilà bien l'enjeu de ces leçons hebdomadaires. Préserver un patrimoine culturel et le léguer aux jeunes générations.
Le label "Ma commune dit oui aux langues régionales "
Ce dispositif , c'est une initiative de la commune . Ce 14 juin , elle recevra le label "Ma commune dit oui aux langues régionales " ; il y a un cahier des charges à remplir et elle a donc mis en place certaines actions visant à préserver ce patrimoine local. Dans un premier temps un dictionnaire a été rédigé , l'enseignement à l'école est la seconde démarche significative. Tout cela est-il encore pertinent ? Jean-Marie Gervy, la cheville ouvrière de ce projet en est convaincu : " c'est l'âme du village , c'est l'âme de la famille , cela n'a pas le même goût et c'est intraduisible en bon français ce qu'on vous dit en wallon"
Fièr d'yesse wallon
En tout cas , passée la surprise des débuts, les enfants ont vite embrayé et la leçon dure souvent plus longtemps que prévu. Elle est donnée par des bénévoles de façon ludique . On chante, on raconte des histoires, des blagues, il n'y a pas d'évaluation à la clé : "Ils le font vraiment par plaisir et pour apprendre les origines de Virginal, ce sont leurs racines, leur culture" commente Aurore Deschamps, la directrice de l'école communale. L'année prochaine , les élèves de 6è embrayeront à leur tour. Bi fièr d'yesse wallon.