Lors des deux précédentes séances de questions orales, à la Chambre, le Premier ministre, interrogé sur sa politique en matière de factures énergétiques avait déjà eu l’occasion de répondre.
Il avait expliqué que les solutions qu’adopterait le gouvernement en la matière devraient être limitées dans le temps, ciblées (sur un certain public) et être soutenables pour les finances de l’Etat.
Alexander De Croo avait aussi tenu à rappeler ce que le gouvernement avait déjà fait en la matière, notamment l’extension du tarif social, qui bénéficie à deux millions de personnes.
A part cela, Alexander De Croo expliquait que le gouvernement travaillait et analysait plusieurs pistes qui étaient sur sa table.
Ce jeudi, Alexander De Croo n’a pas vraiment apporté de précisions. Pas de réponse sur une éventuelle baisse de la TVA, réclamée par certains partis, y compris dans la majorité. Pas de réponse non plus sur un éventuel chèque énergie ou toute autre mesure.
Une fois de plus, il a rappelé les mesures déjà prises, comme l’élargissement du tarif social. Prévue jusqu’en fin mars 2022, cette mesure devrait être prolongée. "De mon point de vue, elle doit être prolongée après mars de cette année-ci. C’est le travail qu’on fait dans ce gouvernement", a affirmé Alexander De Croo pour qui il est "tout à fait logique que cette catégorie de deux millions de Belges qui ont le plus de mal" ne s’entende pas dire fin mars qu’il n’y a plus de mesure pour eux.
Alexander De Croo : "S’il y a une augmentation des recettes, il est inconcevable que les autorités conservent ces montants"
Pour Alexander De Croo, ce n’est pas la seule voie sur laquelle travaille le gouvernement. Ces derniers jours, le gouvernement a, selon le Premier ministre, cherché à évaluer l’impact de l’évolution des prix actuelle sur les finances de l’Etat, pour voir "les effets positifs et négatifs". "Il y a une augmentation des recettes" reconnaît le Premier ministre. Elle s’explique par la TVA perçue sur les produits énergétiques, par une plus forte contribution perçue des producteurs nucléaires. L’Etat a aussi dépensé moins en accordant moins de subventions à l’éolien Offshore. "Nous avons chiffré cela", explique le Premier ministre, sans en préciser le montant. D’autre part, rappelle Alexander De Croo, l’Etat fait face à des dépenses supplémentaires, par exemple via l’élargissement du tarif social.
Si le gouvernement a travaillé au calcul des recettes et des dépenses pour l’Etat dans ce dossier "énergie", Alexander De Croo n’a pas communiqué de chiffres. Tout au plus assure-t-il, "s’il y a une augmentation des recettes, il est inconcevable que les autorités conservent ces montants".
Reste à savoir quelle voie il faut suivre pour redistribuer le trop-perçu par l’Etat. Une fois de plus, ce n’est pas aujourd’hui qu’Alexander De Croo aura apporté des réponses. ll a évoqué une solution qui doit, pour les citoyens concernés, avoir des "effets à court terme". Mais cela ne dit rien de la piste à laquelle travaille le gouvernement. "Une solution ciblée, temporaire, que nous pouvons assumer financièrement", auront été les seules indications données par le Premier. Bref, le même discours qu’au cours des précédentes semaines.