Axelle Thiry reçoit Jérôme Bastianelli à l'occasion de la sortie de son livre "Les années retrouvées de Marcel Proust", un essai biographique autour de Proust, dont nous commémorons le centenaire de sa disparition le 18 novembre.
Ancien élève de l’École polytechnique, Jérôme Bastianelli a travaillé le piano, le violon, l’harmonie et le contrepoint. Depuis 2000, il est critique musical au magazine Diapason. Il est l’auteur, pour les éditions Actes Sud, de biographies de Félix Mendelssohn, Piotr Ilitch Tchaïkovski, Georges Bizet et Federico Mompou. Il a participé à Tout Mozart. Encyclopédie de A à Z (Robert Laffont). Il signe plusieurs livres sur la relation entre John Ruskin et Marcel Proust, ainsi qu'un roman, La Vraie Vie de Vinteuil (Grasset, 2019), qui a reçu le prix Louis Barthou de l’Académie française. Depuis janvier 2018, il est le président de la Société des amis de Marcel Proust et des amis de Combray.
Il occupe actuellement les fonctions de directeur général délégué au musée du quai Branly - Jacques Chirac, à Paris.
On écrit les livres qu'on a envie de lire et qui n'existent pas.
Dans son nouvel essai biographique, Jérôme Bastianelli part à la recherche des années perdues de Marcel Proust, et imagine ce qui se serait passé s'il avait guéri de la maladie pulmonaire qui l'emporta le 18 novembre 1922 à l'âge de 51 ans. "Comment aurait-il traversé l’entre-deux-guerres, quels livres aurait-il pu écrire, quels honneurs recevoir, quelle vie mener ?", peut-on lire sur la quatrième de couverture de l'ouvrage. Jérôme Bastianelli fait évoluer et imagine le parcours cet être de génie dans ces années compliquées et en même temps très riches que furent les années 20 et 30.
"J'ai essayé d'être le plus réaliste possible, il ne devient pas professeur de tennis ou traducteur de hongrois, il reste fidèle à ce que l'on sait de sa vie à travers sa correspondance et aux recherches biographiques qui ont été menées. Je me suis basé sur des points spécifiques de l'histoire, politique, littéraire et aussi musicale, de ces années 1920 et 1930, en imaginant quelqu'un qui aurait eu le même état d'esprit, la même sensibilité, la même manière de voir le monde que Marcel Proust."
Jérôme Bastianelli