Une association de bénévoles leur vient en aide. La Fraternité migrants leur donne des vêtements et de la nourriture. Ils leur fournissent également de l’eau.
Des bénévoles qui ne sont pas insensibles : "Les conditions sont précaires. Ils sont autonomes mais on s’assure qu’ils aient de quoi manger et ne souffrent pas trop du froid. On s’assure aussi qu’ils aient un minimum d’hygiène avec des douches une fois par semaine". Douches qu’ils prennent chez des particuliers ou au gymnase.
"Ce Camp qui existe depuis une bonne année", explique Marie Wecxsteen, une des bénévoles. "Ils se sont installés ici après le démantèlement du camp d’Angres (dans le Pas-de-Calais, ndlr). Les Vietnamiens sont présents depuis une dizaine d’années".
C’est la route pour l’Angleterre qui les y attire. Tous veulent absolument aller en Angleterre parce qu’ils ont la promesse d’y trouver plus facilement du travail que dans le reste de l’Europe. Un voyage qu’ils font souvent en groupe. Ils sont au courant de ce qui s’est passé en Angleterre (les 39 migrants retrouvés morts). "La faute à pas de chance", disent-ils. "Bien sûr qu’on a peur ! Mais on est tellement près. Repartir au pays, c’est aussi mourir parce qu’on a tellement de dettes !".
Ces migrants vietnamiens tentent la dernière ligne droite. Ils ont eu d’autres aventures, mais c’est loin d’être la plus facile. En attendant, ils passent le temps en jouant et en priant.