Mexico est souvent considérée comme une bulle aux mœurs progressistes dans un pays où bien des Etats ont la réputation d'être encore très conservateurs. Seuls huit des 32 Etats mexicains autorisent le changement d'identité de genre, à partir de 18 ans seulement. Dans la capitale, le passage est autorisé à partir de douze ans.
Les enfants trans doivent être reconnus juridiquement "mais aussi du point de vue du droit à la santé intégrale", affirme Mme Martinez, la conseillère-activiste.
La communauté trans dénonce régulièrement les violences dont elle s'estime victime. L'espérance de vie d'une personne transsexuelle dépasse à peine les 35 ans au Mexique, d'après la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), soit moins de la moitié par rapport à la population générale (77 ans).
Il y a non seulement "les problèmes de santé, mais aussi la violence", affirme Erika Gonzalez, responsable médicale de la clinique.
Au premier semestre, 33 personnes trans ont été assassinées, et 43 en 2020, d'après l'ONG Letra S. Deuxième pays le plus peuplé d'Amérique latine après le Brésil, le Mexique est aussi le deuxième pays du continent le plus dangereux pour les transsexuelles, après le Brésil.