Un vol avec effraction dans une habitation, des menaces de mort sur un voisin, voici le genre d'affaires qui comparaissent devant cette chambre de justice accélérée. Il faut néanmoins que les dossiers présentent certaines caractéristiques. Anne Gillain, la juge qui préside l'audience, les précise :
" On a essentiellement des faits de vol, des faits de violence pour lesquels les personnes reconnaissent avoir commis les faits ; du coup, ici le débat va davantage porter sur la peine que sur les actes."
Ce sont donc des dossiers assez simples, avec assez peu de préventions et qui ne requièrent pas de longs débats.
Monsieur X. n'est pas un inconnu pour la justice, c'est la seconde fois qu'il comparaît. Il a menacé une connaissance de mort, un couteau de cuisine en main. Face à la juge qui l'interroge, au procureur et à la greffière, il tente de justifier son comportement. Il reconnaît les faits, il invoque un énervement passager et il est bien conscient que cela ne peut pas se reproduire. En replaçant les éléments dans leur contexte, son avocat va plaider pour une peine aménagée:
" on pourrait mettre une peine de 6 mois et monsieur s'engagerait à se faire aider psychologiquement et à suivre un module de formation pour l'aider à gérer son impulsivité."
Les faits datent d'il y a à peine 6 mois. Avant l'existence de cette chambre , il aurait probablement fallu 2,3 ans pour qu'ils soient jugés. La procédure se poursuit, comme à l'accoutumée : le procureur semble valider la proposition de l'avocat et il finit par requérir une peine probatoire. Le jugement dans cette affaire - comme dans les 8 autres traitées ce matin-là - sera rendu dans moins d'un mois.