A partir de 17h30 et jusqu’au lendemain matin, il peut fermer la porte coulissante qui sépare son espace de vie du reste des bureaux de Nobilito, une agence de communication installée sur l’île de Nantes, et profiter de sa tranquillité.
Après des études de mode et des débuts de costumier, Fortune était "tombé dans la galère". Depuis qu’il a un toit au-dessus la tête, il s’imagine de nouveau construire une carrière.
"Quand on passe la journée à se demander où l’on passera la nuit, c’est impossible de faire des projets, de trouver une stabilité. Ici, je peux me poser, réfléchir", explique Fortune, assis sur son canapé-lit.
Comme lui, 38 personnes sont hébergées pour trois mois renouvelables via les Bureaux du cœur, à Nantes mais aussi au Mans, à Annecy, à Montpellier et dans l’Essonne. "Ce projet s’adresse aux travailleurs pauvres, aux étudiants en situation de grande précarité, aux demandeurs d’asile, aux réfugiés, aux femmes victimes de violences qui ont dû fuir leur domicile", énumère Pierre-Yves Loaëc, fondateur des Bureaux du cœur et patron de Nobilito.
D’ici quatre ans, il espère convaincre 1500 entreprises et s’établir dans 150 communes françaises, "métropoles comme villes moyennes".