6 mois après leur déménagement forcé , les occupants de deux habitations du boulevard de la Résistance n'ont toujours pas pu réintégrer leur domicile. Une bataille juridique est engagée pour déterminer les responsabilités dans l'affaissement du sol survenu sous leurs maisons.
Cet été, les habitants du 102, 104 et 106 du boulevard de la Résistance, à Nivelles avaient eu la mauvaise surprise de découvrir des fissures sur leurs façades. Il était assez vite apparu que c'était une importante fuite d'eau dans le sous-sol qui en était la cause. Le bourgmestre avait alors pris un arrêté d'inhabitabilité pour deux des logements. Les occupants ont donc du quitter les lieux et trouver à se reloger. Certains ont trouvé refuge chez des amis ou en famille mais d'autres ont été contraints de relouer un logement. Cela fait 6 mois que ça dure et cet inconfort pourrait se prolonger car la justice va devoir s'en mêler.
Une bataille d'experts
En décembre dernier, le propriétaire de l'une des maisons concernées a intenté une action contre la ville et la SWDE afin de déterminer les responsabilités dans ce sinistre. Un accord à l'amiable semble peu probable car les deux parties se renvoient la balle et n'entendent pas endosser la responsabilité de la fuite d'eau.
Benoît Moulin est le porte-parole de la SWDE:
" Un effondrement de sol n'est pas nécessairement provoqué par une perte d'eau sur un réseau de distribution; cela peut aussi être provoqué par l'égouttage par exemple."
Mais du côté de la ville, on rejette cette hypothèse, comme l'explique Pascal Rigot, l'échevin des travaux :
" Nous estimons que nous n'avons pas de responsabilité dans ce sinistre; nous sommes responsables des égouts, on a vérifié avec l'intercommunale du Brabant wallon et ils sont en parfait état. Par contre, nous estimons que nous avons également subi un préjudice puisque la voirie est fermée depuis tout ce temps."
Ce sera donc aux experts de trancher.
Les locataires doivent prendre leur mal en patience
Dans combien de temps les habitants pourront-ils revenir? Le plus tôt possible espère l'échevin, bien conscient du préjudice moral qui s'ajoute au dommage financier.
" Je souhaite que nous trouvions rapidement un accord mais tout le monde comprendra qu'à partir du moment où la ville est assignée en justice , nous allons nous défendre."
Les locataires eux n'ont plus qu'à ronger leur frein en espérant que les experts rendent rapidement leurs conclusions. C'est la condition préalable au lancement des travaux qui devront être entrepris et à toute indemnisation.