Et si la Belgique devenait le nouvel eldorado des vins mousseux ? A Ostiches (Ath), un jeune agriculteur en fait le pari. Adrien Degavre vient de doubler son vignoble, misant sur le goût des Belges pour le vin mousseux et… le réchauffement climatique. Suite à cet agrandissement, la ferme Degavre devra même bientôt engager un vigneron.
D’ici quelques semaines, près de dix mille plants de Chardonnay prendront en effet racine dans un champ de l’exploitation qui n’a pas été choisi au hasard. " J’ai pris une parcelle bien orientée plein sud pour vraiment profiter du soleil. Il y a aussi beaucoup de vent ici, ce qui permet de garder un feuillage plus sec. Il y a donc moins de risques d’avoir du mildiou ", explique Adrien.
A 32 ans, il exploite la ferme avec ses parents. Mais c’est lui qui a voulu se tourner vers les vignes, explique Marc, son papa. " Moi, je trayais mais vu que le lait ne rapporte pas grand-chose et que mon matériel était vieillissant, j’ai arrêté. Je suis fier de voir qu’Adrien se lance là-dedans. Maintenant, il faudra voir la qualité du vin qu’on aura. "
Quel goût aura le mousseux d’Ostiches ? Mystère, mais Adrien est confiant : " Pour le moment, il y a vraiment des débouchés pour les produits locaux. Si on est beaucoup à se lancer dans la vigne, le marché pourrait vite être saturé. Mais on peut faire confiance au consommateur belge pour consommer la production locale. "
Cette production locale sera disponible dans 4 ou 5 ans.