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" A quand remonte ton dernier dépistage IST " : la Plateforme Prévention Sida relance sa campagne d’information

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Par Maxime Maillet via

Le Covid-19 est moins présent dans notre actualité, mais il continue d’entraîner des conséquences négatives dans des domaines très variés, y compris pour le dépistage des IST (Infections Sexuellement Transmissibles)*.

Pendant la crise sanitaire, de nombreux centres de dépistage, plannings familiaux ou autres lieux de prise en charge de la santé sexuelle ont en effet fermé leurs portes. De même, avec l’annulation de nombreux évènements, les associations n’ont pas sensibilisé ou effectué de tests rapides directement sur le terrain. Par ailleurs, la crainte de se rendre dans le milieu médical pour se faire tester a été naturellement renforcée par la crise sanitaire dans notre société.

Des personnes ayant eu des relations sexuelles à risque ont donc retardé ou abandonné leurs démarches de dépistage. Entretemps, ces personnes ont pu avoir des relations sexuelles avec d’autres partenaires et les contaminer. Il est donc essentiel de reprendre nos bonnes habitudes, dont celle de se faire dépister. Car, si sur le terrain, les professionnels observent une augmentation du nombre de dépistages, nous ne sommes pas encore au même niveau qu’avant la crise sanitaire.

Pour nous encourager, la Plateforme Prévention Sida relance pour un an sa campagne d’information dès le 16 juin. Avec une brochure, des affiches, des spots radio et télé, des capsules digitales ou des préservatifs, "A quand remonte ton dernier dépistage" invite tout un chacun à se questionner sur le dépistage des IST, à se responsabiliser sur sa santé sexuelle et à trouver un centre de dépistage proche de chez soi.

Le préservatif encore trop peu utilisé

Cette campagne de sensibilisation part aussi d’un constat : si le nombre de tests positifs au VIH baisse régulièrement, on ne peut pas en dire autant des autres IST comme la chlamydia (6788 en 2016 contre 988 en 2002), la syphilis (943 cas en 2016 contre 46 cas en 2002) ou la gonorrhée (1515 en 2016 contre 275 en 2002).

Cette progression importante s’exprime en partie par une augmentation du nombre de tests réalisés, mais les spécialistes de terrain constatent aussi et surtout une utilisation insuffisante du préservatif. Les causes de cette insuffisance sont multiples : problèmes d’accès, méconnaissance ou rejet des moyens de contraception, etc.

Par ailleurs, ces chiffres sont probablement sous-estimés. Les personnes atteintes d’une IST peuvent en effet être asymptomatiques, c’est-à-dire sans signe visible d’infection. On peut donc être infecté sans le savoir. En cela, le dépistage est le seul moyen fiable de déterminer si on a été ou non infecté par une IST et d’éviter des conséquences graves sur sa santé ou celle de son/ses partenaire(s) sexuel(s).

Vous retrouverez plus d’informations et toutes les réponses à vos questions sur le site internet de la Plateforme Prévention Sida.

*Les IST sont des infections provoquées par des bactéries, des virus ou des parasites. Elles se transmettent principalement lors des relations/contacts sexuels sans préservatif. Ce dernier, s’il reste la meilleure protection, ne protège toutefois pas à 100%.

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