Urbanie tire avec aisance une lame de désherbage entre les rangs centenaires du Domaine de l'Affût, en Sologne. Malgré sa tonne, la petite Ardennaise file sans rien abîmer des très vieux pieds, ni maltraiter le sol boueux.
Isabelle Pangault, installée à Sassay (Loir-et-Cher), observe de loin son prestataire, spécialisé dans la traction animale. "On est sur une parcelle d'un gamay plus que centenaire, plantée en 1894. C'est pour ça que je fais appel au cheval", explique la vigneronne.
"Ce sont des vieux ceps tout tortueux qui ont tendance à courir un peu au sol. Si je passais le tracteur pour travailler, je risquerais de tout arracher."
Autre avantage, "on va moins tasser les sols puisque même si Urbanie est d'un bon gabarit, elle n'est pas si lourde. Et surtout, son poids est bien mieux réparti sur le sol que celui d'un tracteur. Je sais que mes sols vont plus respirer. (...) Les racines vont trouver plus d'oxygène, d'eau et d'éléments minéraux", continue-t-elle. Avec le tassement, les viticulteurs constatent "des phénomènes d'asphyxie". "Le vigneron doit avoir des sols aérés et légers", conclut-elle.