A qui appartiennent la Lune, et ses ressources ? Suffit-il de planter un drapeau, à l’image d’Amstrong et Aldrin, pour devenir propriétaire d’un "terrain"? Le lancement de la mission Artémis (même reporté) marque la première étape du retour de l’homme sur la Lune, avec cette fois la volonté d’y établir une présence durable. Les Etats-Unis sont à la manœuvre, mais derrière, dans la file pour d’autres missions lunaires, se retrouvent six autres pays et une myriade d’acteurs privés. Ça se bouscule au portillon, il faudra bien se partager le gâteau. Or, les règles du jeu ne sont pas claires. Dans l’ombre, la Belgique œuvre à une meilleure législation.
Notre pays a obtenu la mise en place d’un groupe de travail, au sein du Comité des Nations Unies pour les Utilisations pacifiques de l'Espace extra-atmosphérique (UNCOPUOS), pour traiter ces questions, tenter de combler le vide juridique. Il commencera ses travaux en avril 2023.
Le vide n’est pourtant pas sidéral. Des traités existent. A commencer par le Traité de l’espace de 1967, ratifié par un grand nombre d’Etats, dont l’ensemble des principales puissances spatiales – États-Unis, Russie, Chine, France et Japon. Le traité consacre deux principes fondamentaux : la liberté d’accès à toute zone des corps célestes (y compris la Lune, donc, ou Mars) et l’interdiction pour un État de s’approprier tout ou partie de l’espace.