Créées il y a près d'un siècle sur le modèle allemand, les auberges de jeunesse françaises comptent actuellement 33.000 lits pour environ 400 établissements. En 2018, le chiffre d'affaires du secteur s'élevait à 200 millions d'euros de chiffre d'affaires, selon l'Union nationale des associations de tourisme et de plein air (UNAT). "Historiquement, le secteur était porté par les associations. Depuis les années 2000, des entreprises issues de l'hôtellerie se sont intéressées aux jeunes", explique Simon Thirot, délégué général de l'UNAT.
Les établissements gérés par des associations représentent encore 80% de l'offre mais le géant Accor, entre autres, a débarqué sur le marché en 2017 avec sa chaîne à bas coûts Jo&Joe. "Ils sont arrivés avec des moyens et leurs tarifs se rapprochent de plus en plus des nôtres, avec des bâtiments nouveaux quand nous sommes parfois confrontés à des défis de rénovation", abonde David Le Carré, délégué général de la Fédération unie des auberges de jeunesse, branche française (80 établissements) du réseau Hostelling International (HI) qui rassemble 4.500 auberges.
"Cela nous oblige à rester à niveau, avec des événements festifs et des partenariats avec les collectivités", ajoute-t-il.
"Mais on ne pourra pas continuer à développer nos valeurs de tourisme social et solidaire sans augmenter un peu nos tarifs", regrette toutefois Emmanuel Grelat, directeur de l'auberge de jeunesse HI Paris Yves Robert.