27 appartements répartis sur 4 niveaux, c'est l'immeuble que le promoteur Thomas & Piron envisage de construire à la jonction des rues Alphonse Collin et de l'Augette, à Rixensart. Ce projet suscite pas mal d'émoi et d'opposition de le part des riverains. Il est jugé beaucoup trop massif, avec une architecture trop urbaine aussi pour un quartier résidentiel, composé pour l'essentiel de maisons individuelles.
Une architecture urbaine dans un quartier historique
Pour un promoteur, l'opportunité est rare: un grand terrain, situé tout à côté de la gare de Rixensart. De quoi ériger un immeuble comprenant 27 appartements avec autant de parkings. Tel qu'il a été conçu, ce projet présente pas moins d'une vingtaine d'écarts par rapport aux règlements communaux. Pour les riverains, voilà qui devrait suffire pour que la commune s'abstienne de délivrer un permis. Thierry Bennert fait partie des opposants, il redoute en fait que cet immeuble ne défigure tout un quartier historique :
" Ce projet est très massif; on parle d'un immeuble très haut, de plus de 10 mètres, sur 4 étages alors qu'on est dans un quartier de villas 4 façades à cet endroit-là" .
La crainte des riverains, c'est également l'engorgement du trafic. Muriel Ronsmans habite juste en face :
" Avec 27 appartements en plus, vous imaginez la densité du trafic alors que nous sommes dans des petites rues étroites et à sens unique, où il faut parfois déplacer sa voiture pour permettre à un camion de passer."
On pourra objecter que les habitants auront l'opportunité de laisser leur véhicule pour se rendre à la gare à pied, mais cela tient davantage du pari que de la certitude.
Un mois pour faire entendre sa voix
Par rapport à sa première mouture, Thomas & Piron a certes procédé à quelques modifications, comme la construction d'un local pour vélos, mais Christophe Hanin, l'échevin de l'urbanisme concède qu'elles sont mineures et ne corrigent pas fondamentalement le tir par rapport aux préoccupations des habitants. Ces derniers vont avoir l'occasion d'exprimer leurs remarques puisque l'enquête publique va démarrer le 26 janvier et elle se clôturera le 24 février.
