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À Tanger, les apprentis footballeurs rêvent d’imiter les Lions de l’Atlas et croient en leur chance de battre la France

A Tanger, les apprentis footballeurs rêvent d’imiter les Lions de l’Atlas et croient en leur chance de battre la France

© Robin Dussenne

Par Robin Dussenne à Tanger

Le Maroc réalise la meilleure performance de son histoire en Coupe du monde : les Lions de l’Atlas ont réussi à atteindre les demi-finales en battant le Portugal 1 but à 0. Les Rouge et Vert affrontent désormais l’équipe de France, championne du monde en titre, ce mercredi à 20h, et espèrent une qualification en finale. Dans les clubs de football, c’est l’effervescence. Beaucoup d’enfants se voient déjà à la place de leurs idoles.

 Hassan Hajlaoui, ancien joueur professionnel, entraîneur de l’équipe senior et directeur technique du club

Sur ce terrain synthétique du centre-ville de Tanger, les buts sont installés sur la pelouse, les joueurs ont enfilé leurs chasubles et chaussé leurs crampons. C’est l’heure de l’entraînement pour les apprentis footballeurs.

Dans ce club du quartier de Souani, les 500 adhérents de l’école de football de l’Ajax Tanger ne parlent que d’une chose : l’incroyable parcours des Lions de l’Atlas en Coupe du monde. " Tout le monde est motivé maintenant, tout le monde ne parle que de cet exploit ", observe Hassan Hajlaoui, ancien joueur professionnel, entraîneur de l’équipe senior et directeur technique du club.

Selon lui, il y avait une " nécessité de réussir ", puisque les jeunes ont besoin et envie de s’identifier à une sélection ou à des joueurs professionnels marocains. " L’élite est faite pour ça, c’est la locomotive du foot de masse ", ajoute-t-il avec enthousiasme.

« Moi aussi j’ai envie de représenter mon pays »

Depuis le début du Mondial 2022, qui se déroule depuis le dimanche 20 novembre au Qatar, les parents se succèdent pour inscrire leurs enfants à l’école de football. Et sur la pelouse, les jeunes joueurs donnent tout pour ressembler à leurs aînés. " Le parcours du Maroc me donner envie d’être sérieux et me motive à mieux jouer au foot", raconte Mohammed Ali, milieu de terrain de 13 ans. "Cette équipe m’inspire ! Moi aussi j’ai envie de devenir professionnel et de représenter mon pays en sélection nationale".

A Tanger, les apprentis footballeurs rêvent d’imiter les Lions de l’Atlas

Certains joueurs inspirent plus que d’autres, comme le latéral du PSG, Achraf Hakimi et le revenant Hakim Ziyech (Chelsea). Autre footballeur très en vue : Yassine Bounou (FC Séville), le portier de l’équipe marocaine, héros de la séance de tirs au but contre l’Espagne en huitièmes de finale. " C’est un très grand joueur ! Plus tard, j’aimerais avoir un talent aussi exceptionnel que lui. Ce serait vraiment un rêve ! "

A Tanger, mais plus largement dans l’ensemble du royaume, les jeunes footballeurs attendant désormais avec impatience la demi-finale contre la France, championne du monde en titre. Et le défi s’annonce difficile. Les Marocains ont dépensé beaucoup d’énergie face à leurs adversaires précédents. " Ça va être très serré, mais je pense qu’on a une chance de gagner, pronostique Kossa. On n’a jamais réussi un tel parcours depuis 1986, c’est historique. De plus, on est la première équipe arabe et africaine à se qualifier pour les demi-finales d’une Coupe du monde. C’est maintenant ou jamais ! "

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