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À Tournai, la Naïade refuse de quitter son socle : elle pourrait être restaurée sur place

Faux départ pour la Naïade ce lundi.

© P.W. – RTBF

Indéboulonnable ! La statue préférée des Tournaisiens n’a pas quitté son socle ce lundi, comme c’était prévu. La Naïade aurait dû partir en restauration dans un atelier à Soignies. Mais la société chargée de l’enlever a constaté qu’elle était particulièrement bien ancrée sur le Pont-à-ponts de Tournai.

"La sculpture a été scellée en 1983 avec une technique plus dense que ce qu’on ne croyait", explique Jacky Legge, conservateur au musée de folklore. "Sous la statue, il y a des longues tiges de fer, des éléments qui ont rouillé. Il n’y a pas moyen de la retirer"

Des coulées vertes et une jambe fragilisée

Deux options sont sur la table : soit on l’enlève un peu plus tard avec du matériel adéquat. Soit on la restaure sur place. "De toute façon, le nettoyage et la consolidation au niveau d’une de ses jambes, indispensable, seront réalisés". Il faut dire que la Naïade souffre de corrosion. Le bronze est couvert de coulées vertes qu’il est question de retirer avant d’apposer une patine couleur chocolat.

La Naïade n’était pas prête à partir ce lundi.
Comme si elle voulait goûter aux derniers effluves du carnaval…
Impossible de la faire décoller.

Philippe Janssens, le restaurateur, aurait préféré s’occuper dans son atelier de l’œuvre de George Grard créée en 1950. Mais s’il doit venir sur place, il viendra. "À condition que la météo le permette. Pour ce processus de restauration, il faut un minimum de chaleur et de soleil. Ce sera plus facile à partir de mai 2023", soit après le prochain carnaval tournaisien.

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