Depuis plus de quarante ans, grâce à une équipe de bénévoles, aux donateurs, à l’appui du 2ème Bataillon de Commandos et de La Défense, les Bérets verts disposent d’une " Mémoire " visuelle illustrant les opérations, l’évolution et les activités effectuées depuis 1942, année de leur création au cœur de la Grande-Bretagne en guerre.
L’idée de créer un Musée Commando revient à Pierre Roman lorsqu’il était commandant du Régiment Para-Commando entre 1965 et 1968. Une salle " de traditions " avait déjà été installée au mess officiers mais elle était tombée en désuétude. Quelques années plus tard, Pierre Roman, devenu entretemps lieutenant-général et commandant la Force Terrestre, relance l’idée. Il est vrai qu’à l’époque, les anciens de 1942-1945 se faisaient vieux et commençaient à disparaître. Il était impératif de conserver la mémoire de leurs faits d’armes dans un musée pour les jeunes générations. Etrange coïncidence, le lieutenant-général Roman allait lui-même décéder quelques mois plus tard.
Mais l’idée fera son chemin. Le chef de Corps de l’époque décida de la mettre en chantier. La tâche ne sera pas aisée, il fallut obtenir des locaux, les adapter, rassembler des pièces et les exposer… L’équipe se vit attribuer les caves occupées par la Province de Namur qui y entreposait du matériel. Ces caves étaient mal entretenues, poussiéreuses, et fort peu adaptées pour un musée. Au début, les pionniers éprouvèrent donc d’énormes difficultés, d’autant qu’ils assuraient toujours des fonctions opérationnelles au sein du bataillon. Néanmoins, les premiers retours étaient encourageants.
En 1979, le 2e bataillon Commando organisait une journée portes-ouvertes et à cette occasion, trois salles furent accessibles au public. L’objectif était de faire connaître le projet aux visiteurs afin qu’ils aident à rassembler d’autres éléments dignes d’intérêt. C’est le 4 juillet 1980, en présence du Général Baron Georges Danloy, l’un des créateurs historiques des commandos belges, que Madame Roman, veuve du lieutenant général Roman et marraine du musée, allait procéder, à l’inauguration du nouveau musée. Dans les années qui suivirent, des anciens cèderont de nombreuses pièces et aideront financièrement le musée.