L’association de défense des animaux Gaia a mené ce mercredi en fin de matinée une action devant le siège du PS auquel elle reproche de s’être déjà prononcé contre la proposition parlementaire bruxelloise visant à interdire l’abattage sans étourdissement. Des pancartes exhibées par la vingtaine de militants de l’association visaient également le PTB.
Pour Gaia, le PS n’a pas attendu la fin des auditions en cours au Parlement bruxellois pour annoncer qu’il votera contre la proposition d’ordonnance de Jonathan de Patoul (DéFI), et Carla Dejonghe (Open Vld), soutenue par Groen.
Le président de Gaia, Michel Vandenbosch, sera entendu mercredi prochain. Il y défendra un point de vue fondé selon lui sur celui des vétérinaires pour lesquels les souffrances animales sont moindres si les animaux sont étourdis avant l’abattage.
"Abattre un animal sans l’étourdir est un des pires supplices que l’on puisse lui faire subir. Plusieurs minutes s’écoulent avant que l’animal perde conscience", a-t-il commenté.
Pour Gaia, le PS peut encore changer d’avis et tenir compte des arrêts de la Cour de justice européenne et la Cour constitutionnelle belge qui ont validé les décrets wallon et flamand interdisant l’abattage sans étourdissement.
Le président de Gaia a été reçu par une représentante de l’Institut Emile Vandervelde spécialisée en matière de bien-être animal et le député bruxellois Marc-Jean Ghyssels, membre de la commission de l’Environnement du Parlement bruxellois.
Selon celui-ci, les auditions ont jusqu’à présent enseigné que quelle que soit la méthode utilisée, l’animal souffre. Dans l’absolu, il faudrait donc arrêter de consommer de la viande. De plus, l’étourdissement d’un bovin avec la technique du "matador" pose problème dans 20% des cas. Qui plus est, une interdiction de l’abattage sans étourdissement générerait de long temps de déplacement d’animaux vers des villes de pays voisins et la fermeture de l’Abattoir d’Anderlecht.