Avec 42 parlementaires qui ont voté pour mais 38 qui ont voté contre et 8 qui se sont abstenus, l'ordonnance a été rejetée. Dans les rangs du CCOJB, on a accueilli la nouvelle avec un énorme soulagement, parlant de "satisfaction" du rejet de la proposition "visant à supprimer l'exception prévue au profit des minorités religieuses en matière d'abattage d'animaux en vue de leur consommation."
Le CCOJB poursuit en soulignant la préservation d'un "équilibre trouvé depuis des décennies entre l'objectif légitime et central de protection du bien-être animal, qui a justifié la règle de l'étourdissement préalable, et la protection des droits fondamentaux des minorités, qui a justifié l'exception à des conditions strictes en ce qui concerne l'abattage rituel."
Au sein de la communauté musulmane, on abonde dans le même sens. "Je suis évidemment très satisfait de cette décision", appuie Ndiaye Mouhameth Galaye, président de la Fédération des Associations Musulmanes Africaines de Belgique (Famab). Ce dernier salue d'ailleurs une décision tombée démocratiquement. "Nous sommes dans un pays de droits, et il faut savoir revendiquer les choses paisiblement, en accord avec la loi. Si la proposition d'ordonnance était passée, je l'aurais acceptée, car c'est ce qui aurait été décidé."