Si la dermatite atopique fait partie des maladies de peau les plus fréquentes dans le monde, elle reste encore trop méconnue par celles et ceux qui n'y sont pas confrontés. Une ignorance qui peut être à l'origine de nombreux préjugés, de moqueries ou de discriminations qui impactent fortement le quotidien des patients. D'après une étude française réalisée en 2020, plus d'un ado souffrant d'une dermatite atopique sur trois (35%) déclare avoir déjà été en proie aux moqueries ou subi un isolement tandis que 57% se déclarent gênés, malheureux ou tristes à cause des problèmes de peau générés par la maladie. La santé peut également s'en ressentir puisque 50% affirment avoir un sommeil perturbé.
"Nous sommes en présence d'une maladie chronique qui évolue avec des poussées et qui touche l'enfant et l'adulte. Le symptôme le plus gênant est sans conteste le prurit, qui peut être très féroce et insomniant. En conséquence, on se sent fatigué le matin au réveil", explique le Professeur Jean-Luc Schmutz, chef du département de dermatologie et d'allergologie du CHRU de Nancy.
La dermatite atopique se caractérise par des éruptions cutanées pouvant le plus souvent apparaître sur les paupières, le visage, le cou, les coudes, les poignets, les mains, les genoux et les chevilles, chez l'adolescent et l'adulte. Dans sa forme la plus sévère, elle peut même engendrer des démangeaisons intenses quotidiennes et des lésions cutanées avec un risque de surinfection.