Contacts
Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement
Un accident, même léger, peut se révéler traumatisant, et induire une forme de panique chez les personnes impliquées. Mais vite reprendre ses esprits est essentiel, pour des raisons de sécurité, mais aussi parfois pour éviter des soucis juridiques.
L’émission Contacts de ce 15 janvier répondait aux questions de deux usagers concernant ce qu’il y a lieu de faire en cas d’accident.
Justement, l’une des deux questions concernait le délit de fuite, souci juridique des plus ennuyeux. C’est le nom donné au comportement qui consiste à fuir les lieux d’un accident dans lequel on est impliqué, et ça arrive régulièrement malgré la sévérité des sanctions.
Être impliqué est à comprendre de manière large : un piéton qui traverse sans regarder la route hors d’un passage pour piéton, ce qui a provoqué une brusque manœuvre d’évitement d’un cycliste, elle-même à la cause d’une sortie de route d’une voiture venant en sens inverse est de facto impliqué dans l’accident, même s’il a pu finalement traverser sans être blessé. Pareil évidemment pour le cycliste et l’automobiliste…
Que faire dans ce cas ?
Essayer de collecter les informations utiles le plus vite possible. Une photo de la situation avec les véhicules impliqués, le relevé des témoins, ou tout simplement noter les immatriculations et les types de véhicules impliqués, c’est déjà de nature à aider la police à retrouver le fuyard. Certes, il existe un Fonds de solidarité des assurances qui intervient en cas d’accident avec délit de fuite…mais pas pour les simple dégâts matériels. Si vous-même assistez à un délit de fuite en tant que témoin, pensez à communiquer à la police et les victimes les informations que vous aurez pu glaner.
Dans l’hypothèse heureusement la plus courante, à savoir celle où tout le monde assume ses responsabilités, il y a alors toute une série de règles et précautions à suivre. C’était l’objet de la deuxième question.
S’il n’y a que des dégâts matériels, il faut tout d’abord essayer de ranger les véhicules à un endroit où le stationnement ou l’arrêt sont autorisés. Au besoin, prenez vite des photos de la situation de l’accident avant de les déplacer. Si ce n’est pas possible, vous devrez, c’est obligatoire, aller placer le triangle de danger en amont de la situation. À au moins 100m sur autoroute, et si possible à au moins 30 m ailleurs. Pensez aussi à allumer vos quatre feux clignotants, c’est utile également.
Rendez-vous personnellement visible également en enfilant la veste de sécurité qui se trouve dans votre véhicule. C’est obligatoire en cas de panne ou d’accident sur autoroute ou sur une route pour automobile. Mais c’est aussi utile partout dès lors qu’on n’a pas pu évacuer son véhicule de la chaussée. N’oubliez pas non plus d’éloigner les passagers des véhicules loin des voies de circulation. Plus l’axe est rapide, plus ce serait dangereux qu’ils restent dans le véhicule.
Une fois tout cela effectué, commencez à rédiger le constat à l’amiable avec la plus grande attention, car c’est l’outil de base utilisé par les assureurs pour déterminer les responsabilités.
Par contre, s’il y a le moindre blessé, rappelons qu’on ne déplace pas les véhicules, mais on appelle les secours via le 112. La police viendra également. C’est cette dernière qui fera rapport des circonstances de l’accident, voilà pourquoi on laisse tout en place. Mais on prend bien entendu tout de même toutes les autres précautions précitées…
Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF
