Comment s’est comporté Paolo Falzone au moment des faits ? C’est la question à laquelle les enquêteurs tentent de répondre. Dans les premiers instants de l’enquête, le parquet communique. Selon l’autorité judiciaire, il apparaît que Paolo Flazone a bien tenté de freiner avant de heurter les premières victimes. Une version qui tente à confirmer les déclarations de l’avocat de Paolo Falzone selon laquelle son client "aurait été surpris par la présence du groupe de gilles sur la chaussée". Il n’en reste pas moins que Paolo Flazone est originaire de La Louvière. Alors, pouvait-il ignorer que le carnaval se tenait ce jour-là ? La question reste entière à ce stade de l’enquête.
Dans un second temps, l’avocat de Paolo Flazone, maître Frank Discepoli, interroge la signalisation autour de la tenue du carnaval. Selon les autorités communales, des panneaux étaient pourtant placés à l’entrée du village pour signaler la présence de festivités locales. De plus, plusieurs victimes présentes ce matin-là, affirment que le groupe était bien encadré par des stewards présents à l’avant et à l’arrière du cortège comme le prévoit l’autorisation communale. Lors d’une conférence de presse donnée par le parquet, Ignacio De La Serna, procureur général de Mons à l’époque précisait "Ils (les gilles) marchaient conformément au code de la route du côté de droit de la chaussée et puis le drame est arrivé. Mais il faut bien penser que le drame, il est dû avant tout à une vitesse excessive du conducteur qui doit pouvoir garder la maîtrise de son véhicule dans n’importe quelles circonstances et s’arrêter".
Depuis, le travail des enquêteurs se poursuit. Ils ont déjà auditionné plus d’une centaine de témoins et victimes présents ce jour-là. Ils ont également analysé des images de caméras de vidéosurveillance présentes dans des habitations le long du parcours de la BMW. Ils ont aussi analysé les traces de pneus retrouvées sur la chaussée et entendu à plusieurs reprises Paolo Falzone et Nino.