Après des années de discussions, les États membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) se sont enfin mis d’accord samedi sur le premier traité international de protection de la haute mer, destiné à contrecarrer les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité. "Le navire a atteint le rivage", a annoncé la présidente de la conférence Rena Lee, au siège de l’ONU à New York sous les applaudissements nourris et prolongés des délégués.
Après plus de 15 ans de discussions, dont quatre années de négociations formelles, la troisième "dernière" session à New York a finalement été la bonne, ou presque. Les délégués ont finalisé le texte au contenu désormais gelé sur le fond, mais il sera formellement adopté à une date ultérieure après avoir été passé au crible par les services juridiques et traduit pour être disponible dans les six langues officielles de l’ONU.
C’est un jour historique
Le contenu exact du texte n’a pas été publié dans l’immédiat mais les militants l’ont salué comme étant un tournant décisif pour la protection de la biodiversité. "C’est un jour historique pour la conservation et le signe que dans un monde divisé la protection de la nature et des personnes peut triompher sur la géopolitique", a déclaré Laura Meller, de Greenpeace.
Réunis à New-York depuis le 20 février, les négociateurs ont poussé les discussions jusqu’au bout de la nuit de vendredi à samedi, puis encore une journée au forceps. Il faut dire que l’enjeu était de taille. Pour l’environnement d’abord, mais aussi pour les intérêts économiques de chaque pays.
"Il n’y aura pas de réouverture ni de discussions de fond" sur ce dossier, a affirmé Rena Lee aux négociateurs.