Mardi à Bruxelles, la Coordination Congolaise, collectif d’associations afro belges, réunissait six étudiants congolais qui avaient fui la guerre en Ukraine. Pour leur permettre de raconter la discrimination à laquelle ils ont dû faire face lors de leur fuite. Et pour appeler à les enregistrer, les accueillir et leur donner accès aux universités belges, au même titre que les réfugiés ukrainiens.
Étudiants en médecine, économie ou relations internationales, ils étaient six à témoigner ce mardi de leur expérience des dernières semaines. Originaires du Congo et partis étudier en Ukraine, à Kiev ou à Soumy, ils ont dû fuir un pays dans lequel, pour certains d’entre eux, ils venaient d’arriver. S’ils ont réussi à s’en sortir et à rejoindre la Belgique, c’est grâce à la Coordination Congolaise qui a remué ciel et terre pour les ramener sains et saufs. "On s’est concentré sur les étudiants à l’est du pays. On a construit un réseau pour aller chercher ces jeunes et on les a récupérés à la frontière avec la Pologne", explique Dido Lakama, coordinateur de l’ASBL Change.
Ces jeunes sont arrivés dans la nuit de vendredi à samedi et ont été logés dans un hôtel bruxellois. Après des prises de contact, ils sont une petite cinquantaine d’étudiants à se retrouver aujourd’hui dans notre capitale. Parmi eux, Axel, étudiant en informatique, dénonce des traitements différenciés et racistes durant leur fuite : "On faisait d’abord passer les femmes et les enfants, mais au fur et à mesure les Noires restaient" raconte-t-il.