Regions Namur

Action des artisans devant l’Elysette : "On est en sursis. On veut de vraies aides, pas des miettes"

A l’initiative de cette action d’une soixantaine d'artisans(boulangers, bouchers, coiffeurs, restaurateurs...), on retrouve le couple de boulangers de Vencimont, qui du jour au lendemain a dû fermer sa boulangerie (la boulangerie Dumont, ndlr) en septembre, à la suite de l’explosion de son acompte énergétique.

Depuis lors, le gouvernement avait annoncé une série de mesures, largement insuffisantes selon les boulangers. "Ce sont des miettes, s’agace une des boulangères parmi les manifestants. On nous a donné quelque chose pour qu’on soit contents. Mais on n’est pas contents du tout.  On est en sursis. On sait bien que si rien ne change, on sera dans la même situation que la boulangerie Dumont qui a dû fermer ou que d’autres. Pour un boulanger, sa boulangerie c’est sa vie. On vit souvent au-dessus de notre boulangerie, de notre atelier. Donc si on perd notre commerce, on perd notre maison".

Pacsale Dumont, de la boulangerie Dumont à Vencimont
Pacsale Dumont, de la boulangerie Dumont à Vencimont © /J. Hariga

"C’est largement insuffisant pour la pérennité de notre commerce"

Pour Pascale Dumont, la propriétaire d’une des premières boulangeries qui a dû fermer à cause de la crise énergétique, les décisions gouvernementales ne sauveront pas un commerce. "Pour des factures qui montent à 7000 euros on a des interventions de 800 euros. C’est bien, mais c’est largement insuffisant pour la pérennité de notre commerce. Ce sont des miettes, c’est pourquoi on verse des miettes devant le siège du gouvernement. Nous, on réclame le tarif social pour l’ensemble des artisans impactés. Parce qu’on s’est rendu compte, après ce qui nous est arrivé que plein d’artisans étaient concernés- des bouchers, des coiffeurs, etc. Et pour la population (qui a le pouvoir d’achat), on réclame une diminution des prix de l’énergie et un blocage des prix".

La boulangerie Dumont compte malgré tout rouvrir, pour un mois. Elle a de la farine à écouler. Elle tentera aussi d’augmenter son pain à 5 euros, sans certitude que suffisamment de clients soient au rendez-vous.

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