L’agence régionale Actiris a présenté mardi matin, en présence du ministre bruxellois de l’Emploi Bernard Clerfayt (DéFI), son plan d’action pour répondre à l’affluence de personnes venant d’Ukraine qui cherchent un travail. Un guichet spécifique, avec des interprètes, a été ouvert au sein du siège central.
Ces dernières semaines, 328 Ukrainiens se sont inscrits chez Actiris. Il s’agit à 83,5% d’Ukrainiennes, qui ont à plus de 72% entre 25 et 49 ans. Environ 68% ont fait des études supérieures et plus de 40% ont un bon niveau d’anglais, mais seulement 13% parlent français couramment.
La demande d’emploi ou de formation supplémentaire à Bruxelles est évaluée à 5000 chercheurs d’emploi, selon les estimations régionales. Bernard Clerfayt s’attend à voir augmenter prochainement le nombre d’exilés ukrainiens poussant les portes d’Actiris, maintenant que beaucoup ont réglé leurs démarches administratives et ont trouvé un logement ainsi qu’une école pour leurs enfants. "Ils tentent de reprendre une vie aussi normale que possible et cela passe aussi par le travail. Actiris a donc rapidement mis en place des actions d’accueil, d’information et d’accompagnement".
Une fois inscrits à Actiris, les demandeurs d’emploi ukrainiens pourront disposer de chèques pour des cours de français et néerlandais. La plateforme bruxelloise d’apprentissage des langues Brulingua va par ailleurs créer une interface en ukrainien dans les prochaines semaines. L’inscription à Actiris donne également accès à sa crèche.
L’agence régionale pour l’emploi propose aux employeurs d’ajouter le hashtag #welcome à leurs offres d’emploi afin qu’elles soient transmises aux partenaires en contact avec des primo-arrivants. Des facilités sont en effet prévues pour ce type de public fragilisé, alors qu’engager selon la nationalité relèverait de la discrimination.
"Bruxelles, comme toutes les capitales, connaît des flux migratoires importants", a remarqué Cristina Amboldi, directrice générale d’Actiris. "Depuis 2018, Actiris a mis en place une stratégie visant à faciliter l’accès à l’emploi des primo-arrivants".
Pour l’embauche d’une personne ayant perdu son emploi en Ukraine à cause de la guerre, l’entreprise pourra prétendre à la prime Phoenix. brussels, qui s’élève à 800 euros pendant 6 mois. Actiris ajoute qu’un employeur qui engagerait à plein temps un jeune de moins de 30 ans ou une personne âgée de plus de 57 ans pourrait aussi déduire 15.900 euros sur 30 mois.